samedi 11 janvier 2014
samedi 21 juillet 2012
Douce Schizophrénie ...
Ça fait maintenant à peu près cinq mois que je suis à Manchester, et ça en fera sept en août, mois de départ prévu. Pour sûr, je serais incapable de faire ma vie ici. La ville est sympa, mais les gens sont trop différents, et la rudesse des parisiens me manquerait presque. Et puis passer ma vie sous la pluie, non merci ! Pourtant je me sens bien ici. La vie n’est pas mauvaise, malgré quelques coups de blues, et je passe du bon temps. Je rencontre chaque jour des gens géniaux, et j’ai l’impression d’apprendre pleins de choses, aussi bien sur moi, que sur le monde qui m’entoure. À force de ne trainer qu’avec des étrangers venus des quatre coins du monde, on s’ouvre l’esprit et on en apprend toujours plus chaque jours. Et en tant qu’historienne et grande curieuse, j’avoue que ça m’éclate !
Bref, vous sentez déjà venir le discours non ? Parce que moi, je ne l’avais pas vu arriver ! Je n’aurais jamais imaginé pouvoir souffrir de schizophrénie, ou en tous cas pas l’année de mes 21 ans !
À Manchester, j’aimais pouvoir me dire que je commençais une toute nouvelle vie, où tout repartait de zéro… Pourtant, de retour à Paris pour quelques jours, j’avais l’impression qu’on m’avait volé ma vie, et ma seule envie semblait de la récupérer …
À Manchester, j’aime mes nouveaux amis, et je n’ai pas envie de les quitter.
À Paris, j’adore mes amis, et je déteste ne pas pouvoir les voir durant autant de temps.
À Manchester, j’aime passer du temps avec mon oncle et ma tante, que je ne vois d’habitude que très peu.
À Paris, je vis avec mes parents et mon frère, et je hais cette façon dont ils me manquent.
À Manchester, j’aime vivre seule, avoir mon chez moi, et être en ville.
À Paris, j’aime ma petite Clio et, étrangement, galérer dans les transports en commun me manque.
À Manchester, j’aime pouvoir sortir pour presque rien, rencontrer des gens simples et passer des moments conviviaux.
À Paris, j’adore les lieux branchouillards et bobo qui coutent un bras, où l’on rencontre hypsters et autres personnalités.
À Manchester, j’aime commander un thé avec un nuage de lait en journée et une pinte en soirée.
À Paris, j’aime commander un café expresso en journée un verre de vin en soirée.
À Manchester, j’aime aller toujours aux mêmes endroits.
À Paris, j’aime découvrir de nouveaux bons plans et toujours changer.
À Manchester, j’aime connaître le centre sur le bout des doigts.
À Paris, j’aime être surprise à chaque coin de rue.
À Manchester, j’aime cette façon dont les gens sont conviviaux et gentils.
À Paris, j’aime que les gens soient vrais et le fassent savoir…
À Manchester, j’aime que les garçons soient gentlemen et toutes leurs petites attentions.
À Paris, j’aime cette façon dont les français sont surprenants et drôles.
À Manchester, j’aime que les gens en aient peu à faire de leur image.
À Paris, j’aime la french touch et la classe des gens.
À Manchester, j’aime vivre simplement, sans en faire trop.
À Paris, on galère toujours, on travail plus qu’il ne le faut, mais on se sent plus fière à la fin de la journée.
À Manchester, je ne pense pas au futur et c’est reposant.
À Paris, on tire toujours des plans sur la comète, et si c’est flippant, ça fait aussi rêver.
À Manchester, j’aime trainer avec toutes les nationalités et parler anglais.
À Paris, j’aime trainer avec des gens similaires et discuter simplement dans ma langue maternelle.
À Manchester, j’ai l’impression que ma vie est mise entre parenthèses, pour le meilleur et pour le pire, et que ça ne pourrait durer.
À Paris, je n’ai qu’une envie, mettre ma vie entre parenthèses et voyager, me tirer loin de tout ce vacarme et prendre l’air, tout en ayant pleins de plans pour le retour.
À Manchester, je n’ai pas envie de partir…
À Paris, j’ai envie de rester…
Next time, i'll write english (cause now i speak fluenlyt you know!)
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